Yo-Yo Ma rendait sa première visite à Montréal en dix ans.
Probablement l’un des concerts phares de l’année (la salle était d’ailleurs quasi-comble), le récital pour violoncelle et piano à l’OSM mettait à l’honneur le violoncelliste “rock star” Yo-Yo Ma ainsi que la pianiste Kathryn Stott. Fait étonnant, des places assises ont été ajoutées sur la scène, au plus près des deux artistes, ajoutant une illusion d’intimité et de familiarité très agréables avec le reste du public.
Les deux musiciens, très complices, enregistrent et se produisent ensemble régulièrement depuis une trentaine d’années. Le programme, très international, nous a fait voyager en Russie, Argentine, Espagne, France, Allemagne et au Brésil.
La liste des morceaux joués est trop longue pour être exposée en détail mais on peut en trouver le détail ici. On retiendra particulièrement les voluptueux rythmes andalous des Siete canciones populares españolas du compositeur espagnol Manuel de Falla ou encore la Sonate en ré mineur de Johannes Brahms. Le récital s’est joué sous le signe de la synchronisation et la justesse d’interprétation. Ma modeste culture musicale ne me permet pas d’analyser la technique de Yo-Yo Ma dont le monde entier semble faire l’éloge. Cela ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir à écouter les deux musiciens dans un registre tantôt virtuose, tantôt lent et nostalgique.

Violoncelliste de génie et ambassadeur de la paix à l’ONU, Yo-Yo Ma rayonne au-delà de la sphère musicale. © Le Devoir
La fin du concert a été très riche en émotions et le public enthousiasmé a réussi à soutirer sans trop d’efforts pas moins de trois rappels, ce qui est suffisamment rare pour être mentionné. Espérons que le violoncelliste sera prochainement de retour à Montréal, ce qui n’est pas gagné puisque sa dernière visite date de… 2004 !
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