Ouf, quelle semaine. Même pas une semaine en fait, 5 jours « seulement ». À l’heure d’écrire ces mots, il y a maintenant 7 jours, je m’armais de courage pour affronter la 8e édition de POP Montréal avec une bonne réserve d’heures de sommeil accumulées et du thé dans un thermos.
Toute une aventure, composée de courses à vélo entre différentes salles de la ville pour arriver à temps pour le début d’un concert juste après la fin d’un autre, de quelques collisions évitées de justesse avec des piétons peu respectueux du code de la route et d’acouphènes à en revendre.
Cinq jours, plus de 400 groupes, expositions, ateliers, conférences, BBQ, films, concerts secrets, concerts gratuits en plein air, poignets pleins d’étampes pour rentrer et sortir des salles. Un compte-rendu, en attendant de plus amples détails dans les prochaines éditions.
Mercredi 30 septembre
Premier jour du festival, quelque peu tranquille au niveau des concerts mais idéal pour se mettre dans le rythme un peu fou des jours à venir. Tellement fou qu’on réalise vite que pour avoir une chance d’être admis dans une salle plus tard en soirée, mieux vaut obtenir rapidement une étampe sur le poignet avant que la salle ne soit « sold out ».
Parmi les principaux groupes de la soirée – c’est-à-dire ceux « sold out » tôt – figurent les Bajofondo, Matt & Kim, Ninjasonik et Holger. Découverte de la soirée, Elephant Stone au O Patro Vys, avec une musique atmosphérique digne de la musicalité des Beatles mettant en vedette Richi Dhir et ses talents au sitar.
Jeudi 1er octobre
Journée la plus chargée du festival, avec 115 groupes en performance au cours de la soirée. Oui, 115.
C’est là que l’on remercie l’équipe de POP Montréal pour avoir offert la possibilité de se constituer un horaire en ligne en choisissant parmi les concerts présentés, un peu comme le menu à cocher dans les buffets de sushis.
Impossible de nommer tous les artistes, mais notons la présence sur scène de Yo La Tengo, Demon’s Claws et Duchess Says. Du côté des partys où les gens regretteront ne pas être allés, il est nécessaire de citer les incontournables Megasoid et Japandroids. Dans le premier cas, Speakerbruiser, en véritable homme-orchestre, ajoute une saveur de synthétiseur et de basses fréquences à des succès rap. Dans le second cas, le duo Japandroids en provenance de Vancouver, offre une performance de rock garage des plus énergiques. Séance de bodysurfing de trois minutes, courses folles du guitariste Brian King sur scène, acouphènes sévères. Tous les ingrédients nécessaires à un excellent concert des Japandroids.
Vendredi 2 octobre
Difficile de passer outre la performance sur scène du plus récent projet du « turntablist » Kid Koala, The Slew, harmonisant le scratch à la musique de rock garage du mystérieux artiste Jack Slew, dont on sait très peu de choses et dont les vinyles originaux s’envolent à plus de 1 000 $ sur eBay.
Parmi les découvertes de la soirée, Mt. St. Helens Vietnam Band et leur batteur de 14 ans, en plus de la performance de PDF Format et de son rock 8-bit accrocheur et humoristique.
Samedi 3 octobre
Une légère déception devant le booking de DJ /rupture au même moment que la première de la nouvelle série de soirées de Ghislain Poirier, Karnival. Certes, l’intérêt est de permettre à ceux qui n’ont pas pu obtenir de places à un évènement de tenter de se présenter à l’autre, mais a aussi eu comme effet de diviser le public, laissant celui venu assisté à la performance de DJ /rupture quelque peu froid. Il aurait pu s’avérer plus intéressant d’annoncer à l’avance la présence de l’artiste au Piknic plutôt que de laisser la surprise au lendemain.
Un pari gagnant aurait alors été d’assister à l’évènement de Ghislain Poirier et profiter du Piknic pour voir DJ /rupture.
Dimanche 4 octobre
Dernière journée du festival jumelée au dernier Piknic Électronik de l’année présenté en collaboration avec POP Montréal, autant de raisons pour enfreindre la règle qui exige de rester cloîtré à l’intérieur par un dimanche après-midi.
En plus des concerts présentés au cours de la journée, de nombreux ateliers et conférences sont offerts au public à l’Espace Réunion, en partenariat avec Ubisoft. Parmi ceux-ci, une présentation de thérémines géants avec lesquels le public est invité à jouer, un atelier invitant les participants à créer leur propre thérémine. Pour les artistes, des conférences pour présenter la démarche à suivre afin de construire un studio maison ou sur la manière de mettre en place un portfolio.
C’est tout pour cette année, et c’est un peu beaucoup fatigué mais très rassasié de musique que l’on dit merci POP Montréal, on se retrouvera à l’automne prochain, avec de nouvelles découvertes et l’appétit ouvert pour accueillir de savoureux aliments passés au BBQ.
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